samedi 10 mai 2014

Gunkanjima l’île fantôme


Les ruines de l’île d’Hashima servent de décor au film de James Bond Sky fall. Depuis peu, l’île, une ancienne mine de charbon perdue au milieu de l’océan au large du Japon, devient de plus en plus connue et visitée par les japonais mais aussi par les étrangers, notamment à cause de son caractère insolite et du mystère à la fois fascinant et quelque peu morbide qui entoure ses ruines.

Par Romaric Roynette


Hashima ou Gunkanjima
Le nom officiel est Hashima. Cependant l’île est plus connu d’après son surnom, Gunkanjima, qu’on lui a donné à cause de sa silhouette très particulière, qui lui donne l’aspe d’un bateau.
Pendant plus d’un siècle, elle a fourni de grandes quantité de charbon au Japon avant d’être abandonnée en 1974.

Localisation
L’île se trouve à 19 kilomètres au sud ouest du port de Nagasaki et à 4,5 kilomètres à l’ouest de la péninsule du même nom.. Elle est également située à 2,5 km au sud ouest de la mine de charbon principale de la compagnie des mines Mitsubishi située sur l’île de Takashima.

Taille
Elle est de petite taille : elle mesure seulement 480 mètres du nord au sud et 160m d’est en ouest. Elle a une circonférence de 1200 mètres et une superficie de 63000m2.

Un classement à l’UNESCO ?
Après la fermeture de la mine dans les années 70, l’île a été désertée pendant plusieurs années. En 2009 cependant, Hashima a été incluse dans une liste qui recense les sites ayant un intérêt pour le patrimoine industriel de Kyushu. Cette liste a été proposée à l’UNESCO pour un éventuel classement au patrimoine mondial de l’humanité.

Accès
L’île est accessible aux touristes uniquement dans le cadre de tours organisés par les compagnies officielles. Chaque bateau, de taille modeste, peut emmener un groupe d’une centaine de personnes environ.  Le voyage dure une demi-journée. Du port de Nagasaki, il faut environ 1 heure de navigation. Le bateau accoste sur l’île grâce à une digue aménagée qui sert de port. Un guide emmène ensuite le groupe le long d’un parcours balisé et délimité par des rambardes et des barrières. Le parcours est assez court, à peine une heure. Le guide s’arrête régulièrement pour donner des explications. Les touristes n’ont pas la possibilité de se promener librement sur l’île.

Des pêcheurs locaux sont en revanche autorisés à se rendre librement sur l’île, sans être obligés de rester dans les sentiers battus. Tout autour, ils sont des dizaines à tendre leur canne à pêche télescopique.
Des autorisations de visite libre sont exceptionnellement données à des journalistes et des photographes professionnelles. En revanche, l’endroit est jugé trop dangereux pour que le grand public puisse y accéder librement. Quelques aventuriers contournent cependant l’interdiction et parviennent à se faire emmener par des pêcheurs complaisants qui font le voyage de nuit pour éviter d’être repérés par les gardes côtes.

Selon une personne qui a pu s’infiltrer et circuler à sa guise sur l’île, l’endroit est inhospitalier car il y a des débris qui jonchent le sol partout. Il faut donc faire très attention où l’on marche. D’autre part, les escaliers, les rambardes sont parfois très abîmés et dangereux. Il faut donc prendre ses précautions pour monter dans les étages et entrer dans les appartements.


L’histoire de l’exploitation du charbon sur l’île d’Hashima

Tout commence sur l’île voisine de Takashima
Pendant des siècles, les habitants de cette île voisine de Hashima, très riche en charbon, collectaient le charbon qui affleuraient à l’air libre. Ils s’en servaient de combustible domestique pour la cuisine ou le chauffage.
Au 18 et 19°s, quand les réseaux de transports ont commencé à s’améliorer, les habitants de Takashima se sont mis à vendre leur charbon principalement aux sauniers (exploitants de sel) de la région de la mer intérieure (Seto nan kai) qui avaient besoin de combustible pour faire bouillir l’eau de mer et pour en tirer le sel. Ces derniers avaient l’habitude d’utiliser de la résine de pin, très calorifique, mais à cause de la déforestation, elles se fit de plus en plus rare. Le charbon de Takashima fut donc une alternative.
Très vite, les habitants de Takashima, furent contraints de  travailler pour le compte du seigneur de Fukahori (clan de Nabeshima) qui, au nom de sa souveraineté sur l’île, réclama ses droits d’exploitation afin de ne pas laisser filer une telle source de profit.

L’exploitation se faisait de façon artisanale, à ciel ouvert. Les mineurs creusaient les veines de charbon qui affleuraient à la surface avec des piques. Dès que les trous étaient trop profonds pour continuer à être exploités, ils changeaient d’endroit.

L’arrivée de Perry et l’ouverture du Japon au commerce international en 1853 entraîna l’accroissement des besoins en charbon du pays, notamment pour alimenter les bateaux de commerce à vapeur qui se firent rapidement de plus en plus nombreux.

Le clan Nabeshima demanda à un spécialiste européen, Thomas B. Glover de réfléchir à des moyens pour améliorer les techniques d’exploitation. Glover importa du matériel moderne depuis l’Angleterre et engagea des ingénieurs des mines de nationalité anglaise. Il fit creuser un puits de 55 mètres de fond pour atteindre la première veine profonde, beaucoup plus grosse que les veines qui affleuraient en surface et qui avaient été exploitées jusqu’alors.

La qualité du charbon de Takashima était reconnue par tous. Le succès commercial de l’extraction entraina l’arrivée massive de monnaies étrangères dans la région. Il y eut aussi un appétit économique pour développer des exploitations minières dans d’autres îles alentours comme Hashima.


Les débuts de l’exploitation du charbon sur Hashima

Le charbon a été découvert sur Hashima vers l’année 1810. Au départ, il était exploité à une petite échelle.
Le clan Nabeshima autorise la famille Fukahori à exploiter Hashima. Ainsi, en 1870 : Koyama Hideuji d’Amakusa est à l’origine de l’ouverture et de l’exploitation de la mine. Elle  passe ensuite entre les mains de Magorokuro, un seigneur de la province de Saga (Kyushu).
En 1887, le 1er puits de 44 mètres de profondeur est ouvert. L’île est habité pour la première fois. Mais le puits est fermé en 1897 suite à un incendie.

L’entreprise Mitsubishi rachète la mine en 1890. Elle devient une annexe de la mine de Takashima, également propriété de Mitsubishi depuis 1881.
Mitsubishi, crée en 1869, est au 19°s une entreprise active dans le transport maritime et exploite des bateaux à vapeur. A la fin du siècle, Mitsubishi gère la moitié du trafic maritime japonais. Les besoins en charbon pour le fonctionnement de ses navires poussent la compagnie à investir dans le secteur minier. Mitsubishi s’implique également dans les chantiers navals pour construire ses propres bateaux.

A la fin du 19°s, Le Japon connait un développement extraordinaire de son industrie et de ses capacités miliaires, dynamisées par ses victoires dans la guerre sino-japonaise (1894-95) et russo-japonaise (1904-1905). Les besoins du pays en énergie bondissent. Mitsubishi cherche à intensifier l’exploitation de ses mines. A Hashima, la compagnie creuse en 1895 un 2ème puits de 168 mètres de profondeur afin de pouvoir creuser des ramifications latérales de grandes envergures sous le fond marin. Ce puits est approfondi en 1934 pour atteindre 616 mètres. Il reste en exploitation jusqu’à la fermeture de la mine en 1974.

La compagnie utilise les scories issus de la mine pour aplanir, terrasser et agrandir l’île afin de pouvoir y bâtir plus facilement les installations industrielles et des logements.
En 1907, les grandes digues de protection tout autour de l’île sont achevées et donnent à l’ensemble l’apparence d’un navire de guerre. Les journaux de l’époque ne s’y trompe pas et se mettent à utiliser ce surnom à la place du nom véritable de l’île.

Au début du 20°s, la production de charbon à Hashima atteint 150000 tonnes par an et sa population est de 3000 habitants. Pour faire face aux besoins en logement, Mitsubishi construit en 1916 un grand ensemble d’appartements. Il s’agit de la première construction en béton armé du Japon.
Les ailes du bâtiment sont construits selon un plan carré autour d’une cour intérieure étroite. Les appartements sont exigus. Chacun comporte seulement une petite pièce de 6 tatamis (environ 10 mètres carrés), une fenêtre et un petit couloir. La salle de bain, la cuisine et les toilettes sont collectifs.  Cependant, le confort est meilleur que dans les logements construits précédemment.

Jusqu’à la seconde guerre mondiale, une trentaine d’immeubles en béton sont construits sur Hashima, notamment le bloc 65, comprenant 317 appartements répartis sur 9 étages. Au moment de sa construction, c’est alors l’immeuble en béton le plus haut du Japon. La petite taille d’Hashima oblige en effet à construire en hauteur, ce qui est très rare au Japon à l’époque.

Ces constructions sont toujours là aujourd’hui mais sont en très mauvais état. En effet, à l’époque, on utilisait de l’eau de mer pour fabriquer le béton armé. Le sel, contenu dans la structure, ronge inexorablement les murs et les barres de fer du béton.

En 1941,la production atteint 410000 tonnes par an, une production considérable compte tenu des difficultés d’exploitation liées à la situation insulaire et à l’exigüité des lieux.

A partir de décembre 1941, le Japon est en guerre avec les Etats-Unis. La pression pour augmenter sans cesse les rendements est énorme car la demande en charbon est considérable dans le pays.
Or la main d’œuvre japonaise manque car beaucoup d’homme sont appelés dans l’armée pour combattre sur tous les fronts des combats, en Chine, en Asie du Sud Est et dans l’océan pacifique. Pour palier ce problème, le gouvernement japonais recourt au travail forcé et utilise des ouvriers chinois ou coréens qui sont déportés au Japon pour travailler dans les usines et les mines. Plusieurs centaines d’entre eux sont affectés à la mine d’Hashima. Un grand nombre de ces hommes meurent à cause des conditions de travail terribles, de la fatigue, des carences en nourriture, des accidents. Pour échapper à l’enfer, certains sautent dans l’océan et tentent de rejoindre la côte à la nage. Beaucoup d’entre eux n’y parviennent pas et périssent.

Le 9 août 1945, le souffle de la bombe qui explose à Nagasaki, dont l’objectif était les chantiers navals Mitsubishi, fait voler en éclat les vitres des appartements d’Hashima.

Après la seconde guerre mondiale, le Japon, dévasté par les bombardements des américains, se consacre à la reconstruction. Les besoins en énergie et en charbon sont donc toujours considérables.

En 1959, la population de l’île atteint son pic avec 5259 personnes. La densité de population de l’île atteint alors 835 habitants par hectare, 9 fois plus élevée qu’à Tokyo à la même époque.
C’est sans doute la plus élevée jamais enregistrée dans le monde.

Pour information : 100 hectares = 1 km2. La population dans le centre de Paris est d’environ 20000 habitants par km2 aujourd’hui, soit 200 habitants par ha.

 [Graphique de l’évolution de la production par rapport à la population]

Déclin de la production de charbon
La révolution énergétique liée à l’utilisation massive du pétrole dans la 2ème moitié du 20° siècle a provoqué la baisse de la demande en charbon. La production de la mine s’est effondrée et la population a peu à peu suivi le même chemin. Mitsubishi a organisé la fin progressive de l’activité minière sur Hashima, en reclassant petit à petit ses employés vers d’autres activités sur d’autres sites du groupe
En janvier 1974 la mine a fermé et en avril de la même année, l’île a été déserté.

Le travail dans la mine

Entre 1891 et 1974, 15,7 millions de tonnes de charbon ont été extraits dans le sol, sous le fond de la mer, jusqu’à plus de 1000 mètres de profondeur (la mer n’a environ que 60 mètres de profondeur autour de Hashima.

Les mineurs descendaient dans la mine par des puits très raides. Ils travaillaient dans des conditions terribles, bravant des températures de plus de 30° et une humidité de près de 100%. Il y avait aussi les risques d’explosion des poches des gaz qui stagnaient dans les galeries de la mine et les risques d’effondrement.
Parmi ces gaz, il y avait le « grisou », un gaz très inflammable qui pouvaient exploser à la moindre étincelle.
Tout au long de la journée, les mineurs se disaient entre eux « sois prudent » (goanzenni), pour s’encourager mutuellement.

Le charbon extrait était stocké temporairement dans des entrepôts puis emmener par bateau au port de Nagasaki.

[Coupe de la mine d’Hashima située sous le fonds marin]

Les agrandissement de l’île et son urbanisme

À l’origine, Hashima était juste un petit îlot rocheux 3 fois plus petit qu’aujourd’hui. Au fur et à mesure du développement des activités minières, elle a été agrandie grâce à la construction de digues et de plateformes artificielles. Nonobstant, sa taille reste modeste. Selon les dires des anciens mineurs, on peut la traverser de part en part en moins de temps qu’il ne faut pour fumer une cigarette.

L’île était très urbanisée. Toutes les constructions étaient très proches les unes des autres. Elles étaient reliées par un réseau d’escaliers, de couloirs et de passerelles. La lumière du soleil ne rentrait pas dans les appartements.
Bien entendu il n y avait pas de voiture.

[Carte des extensions successives de l’île]

Les mineurs étaient hébergés gratuitement dans les appartements qui appartenaient à Mitsubishi. Ils bénéficiaient aussi gracieusement de l’eau et l’électricité. En revanche, ils devaient assurer à tour de rôle le ménage des installations publics.

Les appartements étaient affectés en fonction de la situation personnelle de chacun. Les employés de chez Mitsubishi qui n’étaient pas mariés et les employés des compagnies de sous-traitance étaient logés dans les plus anciens appartements qui n’avaient qu’une pièce. Les employés de Mitsubishi mariés étaient logés avec leur famille dans des appartements de 2 pièces mais devaient partager la salle de bain, les toilettes et la cuisine avec d’autres résidents, ce qui n’était pas le cas du personnel d’encadrement et des professeurs. Le directeur de la mine vivait dans la seule construction en bois de l’île, une maison symboliquement située sur le point le plus élevé d’Hashima.

La vie quotidienne sur l’île

La nourriture
Les habitants dépendaient entièrement du ravitaillement de l’extérieur pour assurer leurs besoins, l’île ne produisant que du charbon. Les rues étroites, les passerelles de l’île étaient utilisés pour des marchés découverts où des vendeurs du continent venaient faire des affaires.
Il n’y avait quasiment pas de verdure sur l’île. En 1949 un film fut tourné sur l’île : « Midori naki shima », l’île sans verdure.
Pour améliorer un peu la situation, en 1963,  les habitants commencent à cultiver des potagers sur le toit des immeubles.
Par la suite, le confort des habitations s’est un peu amélioré avec l’arrivée des premiers appareils électroménagers : autocuiseur de riz, réfrigérateurs.


L’eau et l’énergie domestique.
Au départ un générateur électrique avait été installé sur l’île pour fournir l’électricité nécessaire. Toutefois, avec l’augmentation de la population de l’île, ses capacités se sont révélées insuffisantes.
Un câble électrique sous-marin a donc été installé pour fournir le courant en provenance de Takashima.

L’eau domestique était au départ fournie par un distillateur d’eau de mer puis ensuite apportée par des navires citernes. Elle était stockée dans un réservoir en hauteur et alimentait les différents points d’eau de l’île. En 1957, un aqueduc est construit et relie l’île à la terre ferme et permet d’augmenter les quantités d’eau disponible et d’élever le rationnement imposé à la population. Toutefois, à certaines exceptions près, les habitants n’avaient pas l’eau chez eux et devaient se laver aux bains publics. Les appartements étaient chauffés au poêle à charbon, ce qui explique que les appartements aient des cheminés,  jusqu’à ce que dans les années 50 le gaz soit introduit.

Equipements et loisirs
L’île comportaient les équipements nécessaires à la vie quotidienne : écoles, hôpitaux et quelques boutiques. Il y avait un sanctuaire shinto et un temple bouddhiste.
Elle avaient aussi des infrastructures de loisir : cinéma et Pachinko.
De temps en temps, pendant les tempêtes, des vagues immenses s’abattaient sur l’île. Les habitants, réfugiés sur les toits, les regardaient, fascinés. C’était un passe-temps pour les habitants d’Hashima.

Conclusion

Les ruines de l’île d’Hashima témoigne d’une époque révolue, celle de l’exploitation minière du charbon. Au Japon comme en occident, les mines ont peu à peu fermé depuis les années 70. Toutefois, il en reste de très nombreuses en exploitation dans les pays moins développés. Aujourd’hui le charbon est encore très utilisé par exemple dans certaines centrales électriques thermiques.

Lors de sa fermeture, les ressources en charbon d’Hashima avait été presque entièrement exploitées. Hashima peut être aussi considéré comme un symbole malheureux de nos civilisations, dévoreuses d’énergie et des ressources terrestres dont il faut espérer que le sort ne ressemble pas à celui qu’a connu l’île d’Hashima, épuisée, désertée et en ruines.


Le plan de l’île et les différents bâtiments.

Le bâtiment principal
Construit en briques rouges. C’était le lieu où les mineurs se réunissaient avant et après le départ au fond des puits. Il y avait des douches et un bain collectif.

La piscine
25 mètres de long. Remplie avec de l’eau de mer. Il y avait aussi une autre piscine sur le toit du bâtiment 65 (Kindergarden ou jardin d’enfants)

Les digues
Construites à l’époque Meiji. Très épaisses en gros  blocs de pierre.

Les immeubles 30 et 31
Ils datent de 1916. Ce sont les premiers immeubles en béton armé du Japon. Ils ont 7 étages. Ils servaient de logement pour les mineurs. Au rez-de-chaussée et au 1er étage, il y avait des boutiques, un barbier (coiffeur), et un bureau de poste.

Le tapis roulant
Une fois trié et séparés des stériles, le charbon était transporté sur un tapis roulant jusque dans des entrepôts om il était stocké en attendant que des vraquiers viennent prendre les cargaisons.
Ils restent aujourd’hui encore les piles en béton du tapis roulant.

L’hôpital et la salle de quarantaine
Terminé en 1958.

L’école
La première école a été ouverte par Mitsubishi en 1893 mais le bâtiment qui subsiste aujourd’hui date de 1958. Elle abritait une école primaire, un collège, une bibliothèque et un auditorium. En 1970, on y ajouta un gymnase et une salle de cantine, équipée du seul ascenseur de l’île.

Le 2° puits de mine
Les installations techniques minières sont aujourd’hui détruites et inaccessibles. Il reste cependant des escaliers qui menaient jusqu’à l’entrée du 2° puits.

Le sanctuaire
Il ne reste plus aujourd’hui qu’un petit sanctuaire mais auparavant, il y avait un bâtiment plus important. Le 3 avril chaque année, il y avait le Yamagami matsuri (ou festival).


Sitographie
http://www.ne.jp/asahi/saiga/yuji/gallary/1974/top.html

http://www.totorotimes.com/urban-exploration/the-gunkanjima-odyssey/

http://www.dailymail.co.uk/news/article-2126264/Hashima-aka-Gunkanjima-Photos-desolate-Battleship-Island-coast-Japan.html

http://www.uwosh.edu/faculty_staff/earns/hashima.html

http://www.ufunk.net/photos/gunkanjima-lile-navire-fantome-japonaise/

http://www.totorotimes.com/urban-exploration/the-gunkanjima-odyssey/

Brochure touristique de l’île de Gunkanjima.





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